Annie Barrows & Mary Ann Shaffer
« Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal. »
Ce roman épistolaire, je l’avais depuis 2011 dans ma pile… Je l’avais commencé à l’époque et je pense que ce n’était pas le bon moment. Puis il y a quelques temps, je l’ai repris, je lui ai donné une seconde chance, en me disant que cette fois, c’était peut-être la bonne. Lire un livre, c’est un peu rencontrer une personne finalement, quand le timing est bon, on passe un excellent moment et on est triste au moment de se dire au revoir. C’est la première fois que je lis un roman épistolaire, je crois que c’est ce qui m’avait rebuté à l’origine. Là, j’ai persévéré, afin de me faire une image mentale de chaque correspondant, de Juliet Ashton mais aussi d’Elizabeth McKenna, ce personnage qui semble être le lien entre tous, au même temps que le cercle littéraire.
Ce livre est charmant, le ton change selon les lettres (bien évidemment), mais ce qui se révèle dans ces correspondances est le coté incroyablement humain,… C’est chaleureux, c’est doux, je voulais les connaître tout autant que Juliet. J’ai eu envie de découvrir cet endroit, de me promener dans cette île magnifique. J’ai eu aussi envie de découvrir la réalité derrière la fonction : je sais que je me suis déjà beaucoup intéressée au conflit 40-45, et il n’y a que quelques bribes au sein des différentes lettres, mais qui permettent de découvrir l’occupation à Guernesey et les difficultés de gérer cette situation, où que l’on soit allemand ou insulaires, il faut apprendre à vivre, qu’il y a des bonnes et des mauvaises personnes (cela m’a évoqué le sujet à controverses des femmes tondues après la libération, et de la nécessité de ne pas juger sans connaître les histoires de chacune d’elles).
Ce livre m’a fait voyager au fil de ses lettres …
C’est ce que j’aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l’infini, et c’est du plaisir pur.
Et comme le dit bien cette citation, j’ai eu envie de relire, de retrouver les différents romans et auteurs dont parlaient les membres du cercle littéraire, je vais d’ailleurs sans doute me relire Orgueil et Préjugés, ainsi que les Hauts de Hurlevent dans la foulée…
Depuis que j’ai refermé ce livre, je n’ai d’ailleurs plus qu’une seule envie : aller passer quelques jours à Guernesey pour voir les fameuses falaises et les eaux poudrées d’or…
[…] lecture m’a évoqué des souvenirs d’anciennes lectures : j’ai repensé au Cercle Littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows mais également aux Heures […]