« Elizabeth Town » de Cameron Crowe


Regarder - La Caverne aux Miroirs / samedi, février 11th, 2006

A l’origine, je ne savais trop quoi en penser : guimauve, romantico-débile sous fond d’un décès… accentué sans doute par la présence de la belle gueule d’Orlando Bloom…  Alors voyons, retirons tous ces clichés et mettons-les où il faut : à la poubelle, maintenant nous pouvons enfin aborder ce film avec … subjectivité 😉


During an outrageous memorial for a Southern patriarch,
an unexpected romance blooms between a young woman and man.

Mais quelle horrible manière de résumer ce film… c’est à pleurer honnêtement, c’est vraiment louper la sortie 60B de 1000 bornes… Je vous l’assure. Alors raconter l’histoire,  oui n’a aucun intérêt, regardez donc ce qu’en font des sites professionnels  ?

Une ligne que vous trouverez partout sur les sites de cinéma…

Drew Baylor: Did I miss 60B?

Ce  n’est ni une satire du poids du succès ou de la réussite dans la société américaine, des dégâts des fiasco sur un être humain, ni une critique des systèmes funéraires, ni même de la logique de l’Amérique profonde…

Ici il est question de Vie, et ce en prenant un tournant tout à fait étonnant : celui de la mort. Car c’est avec la disparition d’un père qu’un fils va pouvoir devenir un homme, et se trouver réellement…

C’est un voyage à travers des Etats-Unis simple, chaleureux, généreux… Un voyage en musique, un voyage remplit de moments papillons et de soleil, parfois doux-amères, parfois diablement romantique sans pour autant tomber dans les clichés. Sans doute l’enterrement le plus étonnant qu’on ait créé au cinéma… Des instants, des êtres qui se cherchent, errent, parfois se trouvent, se perdent à nouveau … Une lutte pour la vie et pour les choses essentielles tout en subtilité.  Il y a des moments qui font sourire, pleurer d’une joie étrange mêlée sans doute de la tristesse qui pourtant est bien présente.

Claire Colburn: I want you to get into the deep beautiful melancholy of everything that’s happened.

Vous parler des interprétations ? cela pourrait être judicieux… Kirsten Dunst est un véritable éclat de lumière, un coquelicot dans le champ aride d’une existence… J’aime ce personnage, réellement… Et Orlando Bloom qui a enfin troqué son épée et son armure pour un rôle sensible et vrai, cela lui réussi vraiment, c’est un vrai bonheur de le voir changer, de le suivre, drôle, touchant, hésitant, cherchant sa place entre la vie et la mort.

Drew Baylor: You know the way people look at you as if it’s the last time? I’ve started collecting these looks.

Claire tente d’apporter le souffle qui manque à Drew hésitant à vivre……celui-ci qui trouvera finalement dans la mort de son père sa propre raison de vivre. Des airs de musique que l’on siffle et une poignée de poussières dans le vent… La musique actuelle et américaine savamment dosée, dans les trente dernières et magnifiques minutes de ce film, un voyage que vous le ferez avec Drew….

Ce film est une plaidoirie pour la vie, un petit bijoux qui ne dévoile pas de suite ses véritables richesses, se livrant peu à peu …. si vous vous laissez emporter totalement … dans une danse ou dans un mariage pittoresque…

Claire Colburn: I don’t know a lot about everything, but I do know a lot about the part of everything that I know, which is people.

Vous vous voyez prendre la voiture et rejoindre un(e) inconnu(e) à mi chemin de vos lieux de résidences… seulement pour un levé de soleil ou chercher des yeux encore et encore un bonnet rouge dans une foule bigarrée…

Non, je n’aurai pas trouvé les mots pour vous dire d’aller le voir, de tenter cette aventure… Je ne pourrais pas vous le dire… peut-être est-ce un film que l’on aime ou que l’on ne comprend pas ?! Peut-être qu’il ne s’offre aussi qu’à certaines personnes, je ne sais…

Moi je l’ai aimé, j’en garde un sourire ravis et sans doute les yeux un peu mouillés…

Hollie Baylor: It takes time to be funny. It takes time to extract joy from life.

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